Blues de Luoyang

Publié le par JO

J'ai le blues de Luoyang, des matinées où on se réveille et où on regarde par la fenêtre le mont et la vallée qui se dressent devant nous. J'ai le blues du pavillon et de ma chambre que je descends pour aller jusque dans la rue rejoindre les autres avant l'entraînement de taichi... m'asseoir près du pont, sur le pont, au bord du semi ravin végétal où coule un mince filet de ruisseau par temps humide.



J'ai enfin le blues de ces paysages où mes yeux se sont posés au loin comme de près : les monts qui nous entourent, le soleil du matin et du soir.

Chaque fois que je marche, je vois tous ces paysages et mon coeur se crispe puisqu'ils me manquent. Jamais je n'aurai pensé ni cru que des paysages me manqueraient autant ainsi que le grand père et la grand mère que je croisais. Aucune parole n'était prononcée mais leurs regards emplis de gaieté ou tristesse suffisaient.

Tout me manque : la verdure, ces papillons, ces arbres. Là bas je rêvais de rentrer en France. Ici, je rêve de là bas nuit et jour. Il n'y a pas une seule seconde où je ne suis pas là bas. Tout ce que mes yeux ont scruté sont dans mon coeur et mon esprit même si cela s'atténue et s'envole peu à peu tel un rêve que j'aurai fait.

Dites moi que je n'ai pas rêvé et que tout cela s'est bien passé à des milliers de kilomètres !!



C'est vrai que je ne referai plus ce type de voyage sportif.
Aurai je rêvé de rencontrer un être de compassion ? Je l'èspère. 

Publié dans Petit tour en Chine

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